Chapitre 8 : Le mystérieux papi
- Orian Bessin
- 9 févr. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 déc. 2024
D’abord ses paupières qui tombent sur deux yeux brillants
Deux diamants, bleus, qu’il faut chercher mais qui, une fois trouvés ;
Nous transpercent, du temps passé.
Dans ce regard on voit, une jeunesse insolente, une enfance insolite.
Un passé dur, sans vacances, la sueur comme seul mérite
Travailleur obsédé, par le fruit de ses récoltes,
Pour autre chose, négligé, peut être même désinvolte.
Laborieux laboureur et teigneux protecteur.
Si vous pouviez seulement voir ses mains
Sans nul doute, vous sauriez qui il est, et a été
Creusées tel des sillons, elles sont grandes et fortes
Du geste, on voit qu'elles ont été précises mais aujourd'hui abîmées
Elles pleurent, à la moindre tâche idiote.
Un mystère l'entoure pourtant,
Autant que je l'ai connu, en tant que mari, père et grand père
Je pus constater, des sinistres minutes de colère
Éclatantes et destructrices mais passantes
Oubliant à la seconde suivante,
Les raisons de son précédent emportement.
Un comportement des plus banals,
Peut-être même que certains diront normal
Mais l'énigme se révèle dans ce que cela ne montre pas
N'est il jamais touché durement ?
Son passé tremblant, l'aurait tellement secoué qu'il ne serait plus animé par ses sentiments.
Voilà ma théorie telle qu'elle a été jusqu'aujourd'hui
Mais écrivant ces lignes je me réveille à un point de vue différent.
Il me révèle en l'observant, une obsession étrange pour le temps.
Le journal et la météo.
Deux immanquables éléments, qu'il s'inflige chaque jour assidûment.
Enfin, je comprends.
Chaque moment de sa vie est marqué par un trop plein de sentiments.
Chaque jour, à heures nettes, ses rituels sont, je crois, ses piqûres de rappel.
Il vit.
Je t'aime papi.
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